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L'orchidée de Madagascar
Plus de 1000 variétés, et bien d'autres plantes dans cette végétation de Madagascar.

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Artemisia :Une plante contre le paludisme.

Je pense qu'une plantation  plus importante dans différents villages de Madagascar peu résoudre en grande partie le paludisme, Il y a déjà des plantations sur les environs de Antananarivo
Bien regarder les recommandations de l'OMS; mais cette plante est utilisée depuis plus de 2000 ans par les Chinois
sans aucun problème pour la santé.
Artemisia annua
Darwin
Darwin

Pollinisation :

La pollinisation est assuré par un papillon nocturne de la famille des Sphingidae Xanthopan morgani praedicta. C'est une sous-espèce à la trompe particulièrement longue du sphinx africain Xanthopan morgani. L'histoire de sa découverte est particulière.

La morphologie de la fleur d'Angraecum sesquipedale n'avait pas manqué d'attirer l'attention de Charles Darwin (1809-1882) qui écrivait en 1862 :

Dans plusieurs fleurs que m'a envoyées Mr. Bateman, j'ai trouvé des nectaries de onze pouces et demi de long, avec seulement le pouce et demi inférieur rempli d'un nectar très doux. [...] Il est cependant surprenant qu'un insecte soit capable d'atteindre le nectar : nos sphinx anglais ont des trompes aussi longues que leur corps; mais à Madagascar il doit y avoir des papillons avec des trompes capables d'une extension d'une longueur comprise entre dix et onze pouces !

Tournée en dérision au début, cette prédiction se trouva renforcée par la découverte de papillons présentant ces caractéristiques au Brésil (Hermann Müller, 1873) puis par les recherches d'Alfred Russel Wallace qui proposa Xanthopan morgani comme pollinisateur potentiel en 1871. Ce n'est finalement qu'en 1903 que la sous-espèce Xanthopan morgani praedicta (1868-1937) et fut décrite par Lionel Walter RothschildKarl Jordan (1861-1959). Au repos, la trompe de ce papillon est enroulée 20 fois sur elle même. La variété longicalcar d'une autre espèce Angraecum eburneum possède un éperon encore plus long d'environ 40 cm et on ignore s'il existe un pollinisateur particulier avec une morphologie adaptée à la longueur de cet éperon.

Darwin fit ensuite une expérience sur cette orchidée (l'étoile de Madagascar). Il prit un cylindre, d'un dixième de pouce (2,5 mm) de diamètre, et l'introduisit dans le rostrellum  "De cette façon seulement, je réussis à chaque fois à ramener les pollinies; et on ne peut pas douter, je pense, qu'un grand papillon doit agir ainsi; à savoir en introduisant sa trompe jusqu'à la base, à travers la fente du rostrellum, de façon à atteindre l'extrémité de la nectarie; et ensuite en retirant sa trompe avec les pollinies qui s'y sont collées."

Cet insecte affecterait évidemment la fertilisation de l'orchidée, et Darwin
concluait par la survivance de cet insecte sur la base d'arguments écologiques :

"Les pollinies ne seraient pas enlevées tant qu'un énorme papillon, avec une trompe extraordinairement longue, n'essaye pas de faire couler la dernière goutte. Si ces grands papillons venaient à s'éteindre à Madagascar, assurément l'Angraecum s'éteindrait aussi."

La vanille fait aussi partie des orchidées.

Alfred Russel Wallace (1823-1913)

papillon xanthopan
Wallace suggérait même une co-évolution de la plante et de son insecte pollinisateur, et il fit un rapprochement qui devait s'avérer judicieux :
"Je puis mentionner ici que certains grands sphinx des tropiques ont des trompes aussi longues que les nectaries d'Angraecum sesquipedale. J'ai mesuré avec soin la trompe d'un spécimen de Macrosilia cluentius [=Cocytius cluentius] d'Amérique du Sud, dans les collections du British Museum, et j'ai trouvé qu'elle avait neuf pouces un quart [23,5 cm] de long ! Un d'Afrique tropicale (Macrosilia morgani) [=Xanthopan morgani] a une trompe de sept pouces et demi [19 cm] de long et pourrait atteindre le nectar des plus grandes fleurs d'Angraecum sesquipedale, dont les nectaries varient de dix à quatorze pouces [25-30 cm] de long. Qu'un tel papillon existe à Madagascar peut être prédit avec sûreté ; et les naturalistes qui visitent cette île devraient le chercher avec autant de confiance que les astronomes ont cherché la planète Neptune, et je me hasarde à prédire qu'ils seront autant couronnés de succès !" (Wallace 1871).

    Cette remarque finale était une allusion à l'astronome allemand Galle : celui-ci avait cherché et trouvé la planète Neptune, après que le mathématicien français Le Verrier ait prédit son existence et sa position, à partir des perturbations de l'orbite d'Uranus, alors la dernière planète connue du système solaire  un "classique" dans l'histoire des sciences, maintes fois cité pour son exemplarité en épistémologie.

    Wallace poussait même la témérité jusqu'à publier un dessin hypothétique du papillon inconnu, en train de polliniser l'orchidée malgache. Un chercheur, un véritable chercheur. 

papillon xanthopan
Ma recommandation  attention de ne pas détruire ce grand papillon