Superficie de l'île 200 km²

Longueur : 60 kms, largeur : 5 kms

Sainte Marie, également appelée Nosy Boraha, est une petite île allongée à l’Est de Madagascar. Elle est un véritable paradis tropical: plages de sable blanc, palmiers, canneliers, girofliers, orchidées, bougainvillées; bref un jardin botanique naturel d'ou un autre surnom l'île jardin.

Vers l'an 1506, des navigateurs Portugais découvrirent l'île, le jour de l’assomption, tout en échappant à un naufrage. Comme il était d’usage, ils donnèrent à l’endroit découvert le nom du saint du jour : « Santa Maria ». 

--------------------------------------------------------------------------

En 1642, est fondé le chef-lieu de l'île, Ambodifatra.

En 1664, Louis XIV et Colbert fondent la Compagnie des Indes Orientales.

Imaginée par Colbert, elle est créée par la " Déclaration du Roi portant établissement d'une Compagnie pour le commerce des Indes orientales " signée par Louis XIV le 27 août 1664 et des lettres patentes enregistrées par le Parlement de Paris. Les statuts en font une manufacture royale avec tous les privilèges associés, en particulier exemption de taxes, monopole exclusif du commerce dans l'hémisphère oriental (auquel se rajoute au XVIII^e siècle, les côtes ouest de l'Afrique (Sénégal, Guinée), garantie sur trésor royal, pouvoir de nommer des ambassadeurs, de déclarer la guerre et de conclure des traités. Elle est dotée d'un capital initial de 8,8 millions de livres et d'une devise : « Florebo quocumque ferar », (« Je fleurirai là où je serai portée »).

La Compagnie se voit définir des objectifs plus vastes que le suggère son nom et qui sont de trois ordres : le commerce, évidemment, et la lutte contre les produits anglais et hollandais ; la politique, en contribuant au développement d'une marine nationale et en affirmant la présence française sur les mers ; la culture et la religion : en propageant la civilisation française et en évangélisant les « païens ».

Son premier directeur nommé par Colbert est François Caron un huguenot exilé ayant œuvré 30 ans au sein de la VOC. A partir de 1666, le port de Lorient nouvellement créé en devient le siège.

Les premiers succès dans le Sud de l'Océan indien 

Tout en échouant à créer une véritable colonie sur l'île de Madagascar (Fort-Dauphin), elle réussit cependant à établir des ports sur l'île Bourbon et l'île de France, deux îles voisines, aujourd'hui la Réunion et l'île Maurice. Son capital est alors de 15 millions de livres (la famille royale en souscrit 3). Elle a pendant 50 ans le monopole du commerce entre le Cap Horn et le Cap de Bonne Espérance.

Créant ainsi des comptoirs dans l'océan Indien dans le but avoué d'attirer de nouveaux capitaux.

Ce commerce florissant provoque la convoitise des pirates. En 1685, les pirates affluent principalement à Sainte-Marie, par le cap de

  Bonne-Espérance.

Un très ancien repaire de pirates

Le Comptoir des Indes  Orientales de la Réunion ou île Bourbon, était une proie facile pour les pirates.

Non loin des voies maritimes où transitaient des navires revenant des Indes les cales débordantes de richesses, l'île pourvue de baies et de criques protégées des tempêtes et abondant en fruits et en eau douce, Sainte Marie devint une base populaire pour les pirates au long cours du XVIIe au XVIIIe siècle.

L'île aux Forbans, située au cœur de la baie d'Ambodifatra, la capitale de Sainte Marie, verra séjourner des figures légendaires de la piraterie telles que : John Avery, Christophe Condent, Thomas Tew (un Américain), William Kidd, et Olivier Le Vasseur. Beaucoup d'entre eux feront souche. De nombreux vestiges de cette histoire subsistent à Sainte Marie. Par exemple, dans la baie des Forbans gisent encore, à quelques mètres de fond plusieurs dizaines d'authentiques vaisseaux pirates.

Sainte Marie est située sur deux importantes routes commerciales du XVIIe siècle : celle de la Mer Rouge et celle de l’Océan Indien. A l’époque déjà, la population y était accueillante, la nourriture abondante et aucune puissance européenne ne s’intéressait  à l’île. La proche région devint au cours du siècle particulièrement prisée des pirates alors que les caraïbes, diminuaient en popularité.

Les allées et venues des galions espagnols chargés de trésors se faisaient plus rares dans les Caraïbes. Sous le contrôle des français, l’Île de la Tortue devenait, peu à peu, un port tranquille et fréquentable. D’autre part, l’affluence des boucaniers à Port Royal, autrefois forte, ne se relevait pas du tremblement de terre Jamaïcain de 1692. Plus généralement, les nations européennes ne tolérant plus la piraterie, encourageaient la chasse aux pirates par leur patrouilles navales dans les eaux caribéennes.

En 1693 Thomas TEW débarque à Madagascar, muni d'une "lettre de marque" de la reine d'Angleterre, se présentant comme corsaire Anglais, il est reçu avec tant d'honneur par la Reine locale Antavaratra Rahena, qu'un  enfant nommé Ratsimilaho, naîtra de leur rencontre, Thomas TEW était véritablement un pirate, au moment ou il ancre l'Amity, son navire de 70 tonnes en baie de Sainte-Marie. C'est en partant à l'abordage dans l'océan Indien de bateaux Anglais et Hollandais de la Compagnie des Indes Orientales qu'il amasse un butin considérable. Il contribua ainsi à propulser Sainte-Marie au premier rang des îles de fortune.

En 1695 John AVERY débarque à son tour. Il s'empare du navire du grand Moghol qui file vers la Mecque. La fille du grand Moghol se trouve à bord du navire, il épouse sa fille (sous toute réserve historique),  et fortune acquise s'installe à l'abri à Sainte-Marie pour quelques temps. Cette prise va faire bouger la Compagnie de indes Orientales et les Anglais se lancent à sa poursuite, mais finira par leur échapper.

William KIDD, corsaire et pirate, il reçoit en 1695 à Londres, une commission royale pour éliminer les pirates qui attaquent les vaisseaux de la Compagnie des Indes Orientales en Mer Rouge et dans l'Océan Indien, après s'être converti à la piraterie en 1697, il est capturé en 1701 et pendu à Londres le 23 mai 1701.

Beaucoup sont morts de malaria ou se sont rendus pour bénéficier d'une grâce royale, d'autres s'installent définitivement à Sainte-Marie, laissant une descendance nombreuse.

Au début du XVIIIe, on dénombrait plus de 1 000 pirates à Sainte-Marie et dans les localités de la côte. Anglais, français, américains, des pirates du monde entier posent leurs bagages sur Sainte-Marie et quelques autres sites; en effet la côte de Sainte-Marie ne peut abriter autant de navires qu'on veut bien le dire je parle bien entendu des lieux propices au mouillage.

En 1704, un traité semble vouloir les épargner.

Mais de nombreux pirates chassés des Caraïbes par George premier Roi d'Angleterre (George Louis; 28 May 1660 – 11 June 1727), affluent à Madagascar, England Edward, un pirate Irlandais, s'empare en 1720 à Madagascar du Cassandre, un navire de la Compagnie des Indes Orientales, le capitaine du Cassandre est abandonné sur une île déserte en août 1720.

    En 1721, le pirate Français Olivier Vasseur dit la Buse, s'installe au nord de l'île, avec la complicité de son collègue Taylor il capture en rade du Fort Saint-Denis le dimanche 7 avril 1721, un navire portugais. En 1729 il aide un bateau de la Compagnie des Indes Orientales à entrer au port, reconnu par le capitaine l’Hermite, secondé de main de maître par le pirate repenti Pierre Héros. Il est arrêté et condamné à mort le 7 juillet 1730 à 17h00, avant d'être exécuté il a jeté un cryptogramme dans la foule en s’écriant : « Mon trésor à qui saura comprendre ! il est exécuté à Saint-Paul (Réunion) .
Le cryptogramme donne le résultat suivant qui reste très nébuleux.

APRE J ME A UNE PAIRE DE PIJON TIRE SKET

2 DOEURS QE SE A J TETE CHEVAL F UNE KORT

F ILT T IN SHIEN TEU PRENE A UNE CULLIERE

DE MIEL LE E FO V TE FOUSSE N FAITE S UNE ONGAT

METTE ONGAT SUR KE PATAIE DE LA PERTOT OITOU SN

V PULE ONGAT OL VS PRENE A 2 LE T CASSE

SUR LE CHEMIN IL FAUT QCEUT TOIT A NOI TIE COUVE

POUR ENPECGE UNE FEMME DH RENG T VOUS NAVE

RVA VOUS SERER LA DOBAUC GEA ET POUR VENGRAAI

ET PORE PINGLE OU EIUI LE TURLORE

IL J NOUR LAIRE PITER UN CHIEN TURQ UN LE NENDE

QAMER DE BIEN TE C JE ET SUR R UN VOV LE NQUIL NI

SEIUD FKU UNE FEMMR QI VEUT SE FAIRE DU NH MET SE

DETE SUD RE DANS DU UI O OU QN DORMIR UN HOMMRE

SSCFVMM/PL FAUT N RENDRE UDL QU UN DIF FURQE

Il est à noter que le cryptogramme donné par les différents sites n'est pas complet il lui manque quatre lignes.

Une explication plus simple et moins romancée.  

Son nom : La Buse, la bouche, le busard (ou buzzard en Anglais), est peut être associé à la forme de son nez, à son regard, à sa bouche, et non pas aux différentes révélations de différents sites.

Les caricatures des personnages et l'association de noms sont toujours vivaces à notre époque.
Regardez bien autour de vous!

Allez voir aussi ce site " cliquez ici  "

En 1730 les pirates ne sont plus qu'une vingtaine sur l'île.

En 1740 les pirates ont tous disparu.

Mais l'île et la région sont déchirées par des luttes tribales.

Ratsimilaho, succède à sa mère et unit les tribus de la côte Est, en un peuple, qu'il nomme les BETSIMISARAKA,

le Roi offre l'île de Sainte-Marie à sa fille Bety en dote pour son mariage avec le Français la Bigorne. Le 30 juillet 1750, sous l'influence de son mari, Bety cède l'île à la France, la mère de Bety ne l'entend pas ainsi.

En 1754, après la mort du Roi Ratsimilaho commence le massacre des Français. La révolte est sévèrement punie et un fort est construit sur les hauteurs de Ambodifotatra. La belle Betty s'en alla finir ses jours à l'Ile de France (Ile Maurice). Sainte-Marie devient Française avec la mise en place du pavillon Français le 15 octobre 1818.  

En 1876, l'île est placée sous la responsabilité de la Réunion (île Bourbon)

En 1895, le gouvernement français fait de Madagascar une colonie.

Bety) était la fille du roi Ratsimilaho, le fédérateur des royaumes de l’Est. Bety, en cadeau de mariage, fit un héritage lourd à porter, l'île de Sainte-Marie, par ses épousailles avec un Français, Louis-Onésime Filet dit “la Bigorne”, 

Une végétation luxuriante

L'île porte de nombreux surnoms dont celui de « L'île jardin , Betia ». Du fait d'un micro climat constant tout au long de l'année, Sainte Marie possède une luxuriance végétale remarquable. Si les diverses cultures d'épices (girofle, cannelle, vanille, café, poivre) y prolifèrent, Sainte Marie a su aussi conserver un large éventail des différentes sylves tropicales (forêts équatoriales) existant à Madagascar dont une véritable forêt primaire.

 Faune et flore

Le caractère insulaire du lieu et les particularités du sol corallien ont favorisé diverses adaptations, tant sur le plan animal que végétal, entraînant des interrelations uniques. Sainte Marie est ainsi dotée d’une faune et une flore très riche, on y rencontre entre autres espèces plusieurs types de lémuriens ainsi qu’une multitude d’orchidées dont la magnifique Reine de Madagascar.

Des fonds marins d'une grande qualité

A l'abri des requins, le lagon de L'île de Sainte Marie est doté d'importantes constructions coralliennes. Sa faune et sa flore sous marine constituent un patrimoine naturel préservé et un site de plongée de premier ordre dans l'océan indien. Vous y trouverez de nombreux guides, pour vos séjours, il est interdit de ramener des coquillages. Laissez la nature en paix, laissez les lieux propres. 
Vos enfants et la nature vous remercient.

Passage des baleines

L'île accueille chaque année pendant l'hiver austral un spectaculaire ballet. D'importants groupes de baleines à bosse (Megaptera) migrent depuis l'antarctique jusqu'au canal de Sainte Marie lieu de reproduction idéal. Ces paisibles géants trouvent ici des conditions favorables à la croissance des jeunes et à leurs jeux amoureux et acrobatiques avant le grand retour vers les mers froides.